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Parachutes dorés : le silence assourdissant de nos députés


Courrier des Lecteurs
Dimanche 24 Juin 2012

 "J’avoue que j’imaginais le dossier de l’Arast presque clos après les derniers rebondissements du début d’année. C’était sans compter sur l’irréductible ancien dirigeant de l’Arast, Patrick Jacquemart, qui a vu dans cette liquidation judiciaire un fromage à savourer sous la forme de 255 000 euros d’indemnités de licenciement. Les bras m’en sont tombés".


"François Hollande a annoncé une lutte sans merci contre les montants abusifs des rémunérations et les parachutes dorés et je l’en félicite. Les premières décisions ont été prises et j’en suis heureux. Mais malheureusement, la réalité montre que les dirigeants, mêmes responsables du naufrage de cette association, sont toujours protégés.

 Alors oui, chaque salarié a droit de réclamer ses indemnités. Mais dans une île où plus de 52% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, demander une telle somme est indécent.  Parce que 255 000 euros, ça équivaut à près de 19 années de travail payées au Smic. Et ce qui me choque par-dessus tout, c’est que cette réclamation vienne d’un dirigeant qui a sa part de responsabilité dans ce naufrage. La moindre des choses est de faire profil bas lorsqu’on a conduit une association employant plus de 1 000 salariés à la catastrophe. C’est effectivement ce que monsieur Jacquemart a fait lorsqu’il s’agissait de fuir les critiques. Mais dès lors qu’il a fallut parler d’argent, il était bien présent.

 Et alors que cette actualité est reprise par les médias locaux, aucun de nos nouveaux députés ne s’est ému de cette situation. Le discours profondément social de ces dernières semaines semble oublié. Quelle est la raison de ce silence assourdissant ? Nos députés seraient-ils encore en train de fêter la victoire ? La proximité entre la mairie de Saint-Denis et cet ancien dirigeant de l’Arast expliquerait peut-être le silence de certaines…

Mesdames et messieurs les député(e)s. Lorsque les Réunionnais ont faim, lorsque les Réunionnais souffrent, on ne peut se prévaloir d’un état de grâce. Vous nous aviez promis le changement. Aujourd’hui je sens déjà un désenchantement. Il est temps de laisser ses petits arrangements de côté et de se battre pour ceux qui vous ont élu, les Réunionnais et non ces patrons et leurs parachutes dorés. Alors je dis oui à une loi cadre sur le salaire et les indemnités des dirigeants d’association. A vous de porter cette revendication !"

Jean-Max


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